42degrés à l'ombre en arrivant au stade de Châteauroux vers 17h; pas d'air, les France espoirs fondent sous le soleil brulant...Ce stade toujours venté est écrasé par la canicule ; aucune ombre..;
Les athlètes souffrent sur la piste...
Le 5000m a été repoussé de 19 à 20h25..Bref...
Pointer, se mettre quelques minutes dans l'ambiance et fuir ce four avant le combat  qu'est un 5000m sur piste..
Célia semble sereine ; chambre d'appel plein soleil attend les filles 20' avant le départ. Les gars partis à 20h sont en train d'agonir sur la piste ; il fait encore 39. Un temps à ne pas mettre un coureur de demi-fond dehors...
Le départ s'organise assez vite. Célia a le 14ème temps/18 (deux repêchées dont la marocaine future gagnante de la course). Devant les 6 premières ont déjà signé des chronos sous 17'00, un autre monde pour l'instant. Un seul objectif, suivre le groupe des 4 filles arrivées avec des chronos de 17'40/50 (Célia 18'02) et ne louper aucun ravitaillement "eau"...
La course part comme prévisible dans cette fournaise, très lente, 3 tours/12 sur 19’°° !... Célia reste comme convenu calée derrière le groupe, sur les talons des 4 filles. Puis la course s’accélère. Les 6 dernières laissent faire un trou qui ne sera jamais comblé. Célia en fait partie ; encore un tour, elles arrivent au 2ème kilo, Célia est l'ombre d'elle-même. Célia n'arrive pas à changer de rythme. Elle semble de loin la moins éprouvée du lot ; les visages se déforment, les filles zigzaguent par la chaleur, les malaises ne sont pas loin; Célia glisse inexorablement en fin de peloton; aucune force, pas d'énergie; le cœur ne monte pas , la chaleur ne fait pas sur elle les ravages que d'autres subissent; mais aucune réserve énergétique a priori... Célia termine la course comme elle l'a commencé, sans jamais avoir pu s'exprimer...
Grosse frustration... Mais ne jamais oublier qu'être au France, tant d'athlètes en rêve, et peu se l'offriront... Sans énergie, Célia n'a pu qu'être que spectatrice de la course ; lorsque l'on une combattante, la frustration est réelle.
La saison se termine avec de beaux progrès en novembre décembre ; un hiver plus compliqué avec des bronchites handicapantes au moment des championnats de cross qui laissèrent déjà un goût d'inachevé à Vittel , au France de cross court... L'été aura était l'été des chronos qui descendent sur 1500m, et un bon premier 5000m... Il faut garder cela en tête, et attaquer la nouvelle saison en tirant le meilleur de tout cela.