Editos
France de cross (ou de trail) à Plouay? Le courage n'aura pas suffi pour faire mieux que bien...
FLO 12ème en Elite, les juniors filles 9ème par équipe, Gael 33ème en minimes...
15 Mars 2018
Que de galères vécues sous nos yeux par une très grande majorité d'athlètes lors de ce France de cross!
Coach chaffoin... Les athlètes étaient prêts pour faire du très bien; ils n'ont pu s'exprimer vraiment, ce cross se transformant plus en une épreuve "de survie". On s'applique à les faire rêver toute l'année en évoquant ce grand rendez-vous des coureurs complets ou qualités et tactiques font la différence; on les a transformé en galériens de l'effort. Sur un parcours qui aurait déjà été classé dans les plus ultra exigeants par ses cotes et descentes à répétition, sachant les distances proposées étaient de plus les plus longues de l'année pour toutes les catégories y compris en minimes(!!), le challenge était déjà élevé mais classique pour un France de cross sur du sec. ET d'évidence, la pluie pouvait être la variable de trop. Plouay en Bretagne, que dire... la pluie fut bien là, abondante, le parcours de course en course retourné, transformé en cloaque, certains passages de boue profonde se transformant en passages à "bestiaux", épuisant les organismes à essayer de s'en extraire et de garder son équilibre; des chutes à répétition y compris dans les courses élites, des athlètes transformés en "pantins" obligés de chercher très loin en eux pour résister à la fatigue bien plus que pour jouer un classement, des abandons à répétition...
Trop c'est trop... Ces France, pourtant voulus populaires par ailleurs, se sont transformés en course élitiste pour spécialistes de Plouay... Une journée frustrante pour beaucoup d'athlètes, peu récompensés du temps à la bien préparer; la spécificité d'un tel parcours en fait une exception, difficile à préparer donc.
Quant à eux, nos acbéistes ont pourtant bien joué le jeu et tous étaient prêts pour cette supposée "grande fête"; tous ont su se glisser d'entrée de course là ou leur niveau pouvait prétendre les voir s'exprimer et défendre crânement leur place; tous ont du en lâcher au 2/3 de leurs parcours, épuisés par ces cloaques à répétitions suivis de cotes longues et sévères en devers. Epuisés comme beaucoup de ne pas pouvoir courir mais devoir s'arracher pour s'en "sortir", ne pas se blesser, à ne pas chuter...Trop c'est trop; le volume de travail nécessaire pour encaisser un tel parcours sélectionne très vite les ambitions...
Il faudra du temps, les bons mots et de la "pédagogie" pour leur donner l'envie de considérer à nouveau cet objectif comme un rdvous incontournable!
Samedi, les minimes et
masters 2, 3 et + ont bénéficié d'un parcours encore propre, ou
seuls quelques courts cloaques en bas des cotes leur étaient proposés sur
les petites et moyennes boucles.
Laura en minimes filles avait fait la saison
quasi parfaite jusque-là; championne du cher, régionale, 3ème
aux inters et encore en tête au 300m, 12ème au France scolaire qui chargea, il
est vrai, ce mois de janvier un peu plus que souhaitable.... Cette nouvelle
épreuve (coupe de ligues qui réunit les 8 premiers de chaque région) est à la
fois une bonne initiative pour motiver les jeunes, mais fait courir le risque d’une
saison hivernale trop longue pour beaucoup.
Laura d'abord fut fidèle au niveau
qui fut le sien tout l'hiver; bien partie en gérant
parfaitement les 200m premiers mètres de folie du départ de surcroît ici pleine
descente, elle pointe après 600m dans les 15/20; avant de plonger vers
la boue; les difficultés commencent ; début de 2ème boucle,
Laura est toujours à la place qui semble être son niveau (15/30 était notre
prévision); oui mais voilà, c'est reparti
et elle est scotchée dans cette boue, épuisement rapide des réserves,
la tête qui doute sans doute un peu, la gazelle perd sa foulée, le lion n'est
plus très loin... Il fond sur sa proie ; il a le visage de la fatigue ! Et pour
arranger le tout, la distance les plus
longue de l'année comme jamais (Presque que 4kms!)! Les cotes qui suivent
n'aident pas sa belle foulée; sur un tel parcours, il faut piocher, s'arracher
et point barre. Elle se bat mais les filles passent..;55...70.... 83 sur la
ligne, des maillots du Centre devant elle, fâchée contre elle-même... Si on
présente de tels parcours aux minimes, il faudra pas s'étonner d'en décourager
pas mal, et par ailleurs de voir la course "à l'armement" dans les
préparations pour aller chercher les résultats. Paris"2024" demande
une élite; à quel prix?!? Laura devra garder le positif de cet hiver, positiver
cette petite "galère" (on en connait plein dans une vie d'athlètes,
même brillant!) et rebondir pour se faire à nouveau plaisir avant tout dés cet
été...
Même parcours pour Gaël;
un inter moyen pour lui et l'envie de reprendre son leadership régional au sein
de son concert national. De tout cela on a parlé, la force de Gael sur ce
championnat fut surement d'avoir su rester patient. Rester donc placé dans la première partie de cette
course comme dit, il est placé d'entrée dans le top 25/30. IL gère mieux la boue, pondère les cotes
sans chercher à en mettre trop... Dans la 2ème boucle, le corps et la tête
réagissent bien quand il le faut; au courage, il se bagarre et garde sa place jusque sur
la ligne. 33ème, il retrouve sa 1ère place du "Centre" laissé à
d'autres aux inters... Contrat rempli, l'expérience là est positive, tant
mieux!. Évidemment, l'athlète épluche les résultats et observe qu'il
finit 5ème minime 1. On a posé des
repères, organisés des envies et travaillées des bases. Ne rien précipiter; et
l'hiver prochain arrivera et offrira la suite de l’histoire...Aucun objectif à
fixer, des promesses à essayer de convertir années après années par le sérieux
et l'envie...
A l'opposé de l'échiquier, les master 2 et plus
(50 et plus) le souhaitant s'exprimaient aussi samedi . Fred (Roux)
a validé la difficulté du parcours et a signé une 64ème place; master 2 (55
ans) , sortant du semi de Vierzon, la fatigue était bien présente sur son
visage encore dimanche; repos et repos après un hiver bien rempli de belles
perfs!
GC